RIEN
Dans un monde consumériste, ou le bonheur s'assouvit grâce à l'accumulation d'objets éphémères, il ne nous manque finalement plus que le manque lui-même.
Le manque est ce qui nous fait vivre, sans désirs il n'y a plus d'objectifs à atteindre.
Au sommet de la pyramide de Maslow se trouve le besoin de révélation. Nous devons développer ce manque nouveau, un manque d'émerveillement qui ne serait jamais assouvi.
Le produit de consommation ultime, c'est l'art.
J'ai cherché à symboliser l'absence par un évidement du support pictural. Je me suis donc représenté en compagnie de silhouettes creuses, ou apparaissent les différents artefacts une fois les deux pages de l'accordéon mises dos à dos.
Ces manques sont regroupés en quatre doubles pages illustrant graduellement :
Le besoin physique
- manger un bon donut au petit déjeuner
- se vêtir d'atouts de marque
Le besoin de sécurité
- affirmer sa puissance corporelle dans un match de volley
- se protéger des fientes de manière distinguée
Le besoin social
- soumettre un animal à sa compagnie
- rechercher son humanité enfouie
Le besoin de découvertes
- se confronter à une œuvre pertinente
- assouvir son désir d'évasion, encore et encore...
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